jeudi, août 04, 2005

Come Rain or Come Shine



De la pure musique de chambre en trio. Si les dernières sonates pour clarinette de Brahms déroulaient leurs volutes morbides dans un paysage brossé par Caspar David Friedrich, c'est dans les mondes désolés et crépusculaires de l'Amérique Hooperienne qu'il faut entendre cette frugale fanfare existentielle. Monteverdi n'avait-il pas, lui aussi, trouvé une forme de scansion étirant comme sans fin son chant, du néant de l'âme à la réalité insignifiante - qui les entendrait? - des lamentations d'Arianne, abandonnée sur le rivage d'une île.

Ceux qui ont été subjugués par les arrangements de Giuffre pour le disque enregistré avec Anita O' Day chez Verve entendront ici - Come rain or Come Shine - la manière intimiste de l'ex-brother du herd de Woody Hermann.

Comme dit - aussi bien qu'Arianne - Gordon Jenkins : Goodbye.